L’archétype est un concept de psychologie analytique développé par Carl Gustav Jung. Ce sont des processus psychiques indépendant du sujet et que l’on retrouve de façon commune. Ils fonctionnent un peu comme des personnages indépendant ayant leur énergie et leur caractère propre, pouvant s’opposer à nos propres intentions parfois de façon très embarrassante. Il est possible de faire une analogie avec un programme informatique indispensable au bon fonctionnement du système d’exploitation, mais qui en perturbe le fonctionnement quand on n’en tient pas compte, particulièrement lorsque nous en ignorons son existence.
Carolyne Myss décrit dans Contrats Sacré, 4 principaux archétypes que nous retrouvons chez tous : La prostituée, l'enfant intérieur, la victime et le saboteur.
Il y a autant d’archétype que de situation typique dans la vie. Ces situations changent ou évoluent au cours des âges, des cultures et des civilisations, la forme caractéristique de l’archétype peut donc différer dans ses variantes d’un endroit à l’autre ou d’une époque à l’autre.
Le mot ‘sabotage’ vient du sabot, cette chaussure de bois, parfois rembourrée de paille en guise de semelle intérieure, portée durant des siècles par les petites gens des campagnes. Au XVème, les tisserands hollandais, jetaient leur sabot dans les engrenages en bois des métiers à tisser, pour éviter que ceux-ci ne leur volent leur travail. Les travailleurs utilisaient leurs sabots pour en briser les rouages. Saboter, c’est donc en quelque sorte, gripper les rouages de la machine pour en empêcher le bon fonctionnement. C’est une opération sournoise, furtive et subversive, c’est à dire qui retourne par en dessous. En outre du sabotage industriel, il y a le sabotage militaire et politique, mais, à l’échelle de l’individu, l’archétype du saboteur sera le saboteur psychologique, celui qui sabote les autres personnes, mais surtout lui-même : l’auto-saboteur.
Le Saboteur est une image qui permet de voir comment l’Ego agit tel un censeur qui tente de réprimer ce que l’inconscient tente d’exprimer. En général le saboteur tente de protéger les blessures de l’enfant intérieur, ou s’allie avec l’archétype de la prostitué le conduisant à saboter des situations, réactivant la victime.
L’auto-sabotage c’est quand vous vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis, comme par exemple cette sempiternelle panne d’oreiller les jours de travail, malgré les 36 réveils que vous avez programmés pour vous lever à l’heure et les nombreuses menaces de licenciement à cause de vos retards, qui finiront par être mis en exécution.
Le saboteur est à l’œuvre également lorsque vous rejetez une relation, parce qu’au tréfonds vous avez peur d’être rejeté, alors vous adopter le comportement de ‘rejeteur’ en premier, pour a priori éviter la douleur d’être rejeté. Idem pour l'abandon. Cela enferme encore plus dans la solitude et vous ne savez pas si l’autre vous aurait rejeté ou abandonné, en vérité. Ce n’est que la projection d’une douleur passé sur une situation présente qui a fait réagir par anticipation d’une façon inappropriée à la réalité telle qu’elle est maintenant. Ici le saboteur agit sur une intention de protection.
Le Saboteur est le gardien de la responsabilité face à soi, face aux choix que nous faisons en accord avec notre vérité intérieur. Dans l’exemple précédent la vérité intérieure est celle d’une blessure de rejet inexprimée, non reconnue, refoulée, d’une certaine manière. L’archétype du saboteur intervient pour vous montrer cette blessure, si vous regardez comment vous vous y êtes pris et pour quelle(s) raison(s).
Vous comprenez alors, qu’il est important de travailler avec nos archétypes pour en faire des alliés sur notre chemin vers notre vérité intérieure, dans le respect de Soi et de ses valeurs, et leur expression en parfaite estime et respect de soi et des autres, de la façon la plus centrée possible.
